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Ton enfant TSA ni le diagnostic et tu ne sais pas comment l'aider

Photo du rédacteur: MARIEVE AGUIARMARIEVE AGUIAR

Plusieurs familles m’interpellent, car leurs enfants refusent d’accepter leur diagnostic. Leurs enfants se fâchent et nomment ne pas vouloir être différent. En tant que parent, nous voulons qu’ils comprennent ce que leur diagnostic signifie. Néanmoins, faut-il leur faire comprendre à tout prix?


Comme parent, bien que tu aies les meilleures intentions du monde pour aider ton enfant, tu dois comprendre que donner un diagnostic ne doit pas se faire à la légère et peut avoir des répercussions sur ton enfant. Surtout lorsque ton enfant est conscient et a un TSA de niveau 1 par exemple.


Il est idéal de se poser plusieurs questions avant de faire une évaluation diagnostique.


Conseil 1 : Demande toi ce que le diagnostic changera


Tant pour ton enfant que pour toi, pèse le pour et le contre du diagnostic. On va se le dire, parfois le diagnostic est nécessaire pour que les personnes qui côtoient ton enfant puissent excuser certains comportements ou comprendre sa différence. Par contre, il faut comprendre que le diagnostic ne modifiera pas les comportements de ton enfant. À noter, bien que le diagnostic soit confidentiel, les autres enfants de sa classe peuvent avoir vent de commentaires ou d’excuses de la part des adultes et peuvent commencer à dire à ton enfant qu’il est TSA. Cela peut l’amener à se sentir rejeté par ceux de sa classe.


Conseil 2 : Faire son choix et faire son deuil


Si tu choisis de donner un diagnostic à ton enfant, ça renforce le côté concret de sa différence. Tu deviens confronté à la perte de l’enfant parfait que tu aurais voulu. Si tu as passé par là, dit toi que c’est normal comme sentiment et que ça ne fait pas de toi un mauvais parent. Au contraire, dans une société comme la nôtre où tout doit porter un nom pour être compris et moins épeurant, tu as tous les droits de penser que le diagnostic est le meilleur choix pour ton enfant. Accepter de mettre une étiquette peut être difficile et cela t’amène à faire un pas dans la direction d’un point de non-retour. Ce fameux point où toute ta perception d’un bon parent est chamboulée. Ça peut aussi te soulager comme parent, car tu peux enfin t’outiller et tenter de comprendre ton enfant.


Conseil 3 : S'habituer au regarder des autres


Ca ne sera pas facile, tu hésiteras à sortir de chez toi et tu n’oseras pas confronter le regard des autres si ton enfant fait une crise de colère dans un magasin. Peu importe que ton enfant soit TSA ou non, tu as les mêmes droits que les autres parents. Avoir un enfant TSA c’est faire un don de soi, car probablement que toi, ton enfant restera littéralement un enfant dans un corps d’adulte dont tu devras prendre soin toute ta vie. Ta charge mentale en sera grandement affectée. Sache qu’il est normal que tu te sentes dépassé, en colère, à bout de ressource, impuissant et plus encore. Dis-toi une chose, plus tu auras le courage de sortir plus les gens qui ne comprennent pas ta réalité seront exposés au TSA et finiront par ne plus te regarder comme si tu étais l’attraction principale d’un zoo.


Conseil 4 : Faire table rase


Plusieurs parents se sentent coupables et cherchent à comprendre ce qu’ils auraient pu faire pour éviter que leurs enfants soient TSA. Or chercher un coupable ne modifiera pas les caractéristiques de ton enfant. La clé du succès est le temps et l’acceptation de ta situation. Il peut être nécessaire de consulter un psychologue pour t’aider à passer par-dessus cette culpabilité. À l’issue de nombreuses réflexions et de moments d’introspection, deux visions des choses reviennent souvent. Dans l’une, si tu avais le choix, tu ne changerais rien à ta situation. Dans l’autre, si tu avais le choix tu ne recommencerais pas. Dans les deux cas, sache que tu as totalement le droit de penser comme cela. Le meilleur conseil que je peux te donner à cet effet est de faire table rase du passé et de vivre dans le moment présent.


Se mettre à la place des autres ça vaut pour toi et ton enfant


Au fond, si ton enfant ni son diagnostic, rappelle-toi les mêmes conseils que j’ai donnés. Dis-toi que ton enfant peut aussi vivre les mêmes questionnements. Sois doux et chaleureux. Sois à l’écoute et ne force pas les choses. Mets-toi à sa place et comprends que le diagnostic peut avoir un réel impact sur lui. Il peut aussi avoir peur de devenir son diagnostic aux yeux des autres et de perdre complètement son identité. Souviens-toi, le diagnostic est une partie de qui il est, il n’est pas uniquement cela.

 
 
 

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